Elle s’appelle Pénélope Bagieu.
Petite, elle n’aimait pas son prénom. Elle aurait voulu s’appeler Karine, avec un K. Puis un jour, elle a réalisé le bonheur que c’était, d’avoir un prénom singulier.
Pénélope est née et a grandi à Paris. Cela fait d’elle une parisienne qui aime autant sa ville que ses habitants, et leur côté râleur, qui lui rappelle qu’elle est à la maison.
Dans sa famille, la parole était libre, Pénélope avait accès à la culture, ne se sentait pas empêchée, pouvait être qui elle voulait. Dès le plus jeune âge, le dessin fait partie intégrante de sa vie ; à trois ans, elle savait déjà qu’elle en ferait son métier, raconte-t-elle. Une véritable passion qui n’a jamais faibli. Encore aujourd’hui, c’est la chose qu’elle aime le plus faire, celle qui la réconforte, par-dessus tout.
Pénélope a réalisé son rêve, elle est devenue autrice de bandes dessinées et considère avoir de la chance que cela soit arrivé. C’est une joie qui se renouvelle tout le temps, de pouvoir raconter des histoires et de ressentir, toujours, ce magnétisme unique devant une page blanche et une boîte de feutres.
Pénélope aime la solitude, la créativité et le temps long de son travail. Paradoxalement, cette lenteur est aussi la chose qu’elle aime le moins dans son métier. Parce que les idées vont plus vite que leur réalisation.
Pénélope aime le violet, le cassoulet, confie ne plus être attachée aux choses matérielles, a vu Grease des dizaines de fois, pleuré en apprenant, enfant, la mort de Freddie Mercury et cite l’homme qui partage sa vie constamment. Pénélope préfère ne pas savoir ce qu’on dit d’elle, par peur d’être blessée, pense être quelqu’un de constant et espère être une bonne amie.
Celle que ses copines appellent Grand-Mère Feuillage veut continuer à raconter des histoires de femmes. A en lire aussi. Comme ce livre de Nadia Daam, La Gosse.
Pénélope s’engage, dans son travail et dans sa vie. Parce qu’il n’est plus possible, dit-elle, de rester silencieuse.
@clementinemonperrus pour le POP WOMEN FESTIVAL 08.10.2024