Elle s’appelle Chloé Oliveres.
Toute petite déjà, elle avait besoin d’être regardée. Surtout après la naissance de sa petite sœur, cet événement qui a développé en elle une vraie faille narcissique. C’est toujours un drame pour un aîné, d’avoir un frère ou une sœur, lui a expliqué sa psy.
Enfant, elle faisait des spectacles, imaginait des mises en scène. Ses grands-parents l’appelaient “la vedette”.
Tout naturellement cela est devenu son métier, Chloé Oliveres est comédienne. Ce qu’elle a toujours voulu faire, raconte-t-elle, par goût du romanesque, pour vivre des aventures singulières.
Chloé parle de ce métier avec envie, elle parle des rencontres, multiples et variées qu’il lui permet de faire et de sa dimension profondément cathartique.
Chloé a été biberonnée à la comédie romantique, comme beaucoup de femmes de sa génération ; elle a vu Dirty Dancing, Bodyguard, Grease et tous les autres classiques du genre. Elle se souvient ne vouloir regarder, à l’époque, que des films d’amour qui finissent bien. Amoureuse de l’amour.
Et puis elle a grandi et s’est déconstruite, enfin, pour imaginer aujourd’hui des spectacles féministes, engagés.Être dans la lumière, c’est aussi avoir la possibilité de revendiquer des choses.
Chloé Oliveres a lu, pour alimenter sa réflexion, Annie Ernaux ou encore Simone de Beauvoir. Elle cite aussi L’art de la joie de Goliarda Sapienza, ce livre puissant, empouvoirant.
Avant cela, enfant, elle s’est plongée dans l’œuvre de Joseph Joffo, notamment, pour nourrir son appétit romanesque. Elle se souvient de la comparaison qu’elle faisait de sa vie avec les héros des romans qu’elle lisait. Elle pleurait souvent de constater que celle-ci était terriblement insipide.
On la décrit bosseuse, solaire, soupe au lait aussi. Elle dit d’elle qu’elle est névrosée, bon public, passionnée. Chloé aime le rose, les paillettes, les épaulettes et les clips d’oreilles ronds. Aurait-elle grandi dans les années 80 ? Cela termine de nous le raconter.
📸 ©Lou Sarda
Vous pouvez aller voir son spectacle à la Scala à Paris
Vous pouvez aussi acheter la bande dessinée tirée de son spectacle : Quand je serai grande je serai Patrick Swayze, illustré par Pauline Perrolet aux éditions Equateurs.